Le chef du parti des "Forces Libanaises" (FL) Samir Geagea a estimé
jeudi, dans une interview accordée à "la Voix du Liban", que "le député
Michel Aoun prend la défense du régime el-Assad par tous les moyens".
Il a indiqué que "Aoun déguise la vérité de ses propos pour anéantir les
Forces Libanaises et leur chef", rappelant "des incidents que le CPL a
provoqué dans ce contexte, notamment en prétendant que des cimetières
collectifs existent".
"Il s'est avéré que ces propos sont infondés", a-t-il dit.
Par ailleurs et interrogé sur les craintes du général Aoun après le
déploiement des courants salafistes dans la région, M. Geagea a affirmé
que "ce dernier entreprend une bataille de nettoyage ethnique des
musulmans sunnites dans la région en les qualifiant d'extrémistes".
Il a souligné la présence "d'hommes politiques et des intellectuels de
la communauté sunnite modérée et libérale, notamment ceux qui ont été
écartés par le régime en Syrie", citant au passage "Chucri Kouwatli,
Nizar Kabbani, Mohammad Maghout et d'autres".
Le chef des FL a assuré que "l'objectif du général Aoun est de montrer
que le courant du Futur est un courant fondamentaliste au moment où ses
alliés en Iran, le Hezbollah, sont des extrémistes et ne portent pas de
cravate".
Questionné sur "le réseau Takfir" qui a été révélé par l'armée et la
remise à la justice du cerveau derrière cet incident qui se trouvait à
Ain el-Helwe, M. Geagea a appelé les autorités libanaises "à désarmer
les camps palestiniens ".
"Les autorités palestiniennes se sont dites prêtes à coopérer avec le
gouvernement si ce dernier prend une telle décision mais les parties qui
s'y opposent sont la Syrie, le Hezbollah et leurs alliés, à leur tête
le général Aoun", a-t-il ajouté.
Concernant la situation des chrétiens au sein des printemps arabes, il a
précisé que "la solution ne réside pas dans le soutien d'el-Assad mais
en accompagnant le moment historique et ce en s'organisant et par notre
grande foi", espérant finalement que "les chrétiens en Syrie ne soient
pas le maillon faible comme ceux d'Irak".